Comment gérer le stress lors d’une reconversion professionnelle ?

Portrait Mathilde Lanselle Coach en reconversion professionnelle

Un milliard de questions et de peurs nous traversent l’esprit quand on réfléchit à se reconvertir. Quel métier choisir ? Est-ce que ça va vraiment me plaire ? Est-ce que je vais le regretter ? Vais-je réussir à en vivre ? Plus on se pose de questions, plus le stress monte. S’il devient chronique, il peut littéralement empoisonner notre vie. Voici 4 étapes pour gérer le stress lors d’une reconversion professionnelle et être plus serein(e).

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Le stress, ennemi ou ami ?

Le stress est devenu le grand ennemi de notre société. Il est partout, à travers l’accélération de nos rythmes de vie, les crises sanitaires et sociales, l’overdose d’informations en tous genres … C’est un peu l’image d’une poule sans tête qui court partout : nous nous agitons dans tous les sens, en ayant l’impression de meubler ainsi nos vies, mais sans vraiment savoir où aller. Et voilà que nous y rajoutons le problème de la reconversion professionnelle …

Pour mieux gérer le stress de la reconversion, voici un fait important à se rappeler. Le stress est une réaction normale de notre organisme : c’est un allié pour nous aider à survivre et non l’ennemi à abattre.

Il était particulièrement utile dans les périodes de danger, en temps de guerre, ou quand nous devions nous prémunir face aux prédateurs. Mais dans notre société actuelle, nous le déclenchons à tout va, sans que notre vie soit en danger. Au travail quand nous avons des problèmes avec des collègues, face à la réaction d’un proche que nous ne comprenons pas, lorsque nous réfléchissons à changer de travail …

Quand il est passager, le stress nous met en action. Il nous motive et nous permet d’éviter les dangers. Mais quand il s’installe dans la durée, il produit des effets délétères sur notre organisme : le rythme cardiaque s’accélère, des tensions apparaissent dans le corps, nous mémorisons moins bien, notre gestion des émotions est plus difficile par exemple.

Or, une simple pensée peut créer du stress. Et dieu sait qu’on réfléchit beaucoup quand on hésite à se reconvertir ! Ce phénomène est encore renforcé par le biais de négativité du cerveau. Pour nous aider à survivre, nous retenons mieux les informations négatives. D’où le fait que pour une interaction négative, nous en aurons besoin de 5 positives pour contrebalancer. Sortir du stress nous demande donc d’aller à l’encontre du fonctionnement naturel du cerveau.

Mais alors, comment faire pour sortir de ce cercle vicieux ?

Étape 1 : Prendre conscience du stress lié à la reconversion

Cela peut paraître une évidence, mais c’est une étape primordiale. Quand le stress est devenu chronique (ce qui est le cas pour la majorité d’entre nous), nous y sommes tellement habitués que nous ne le ressentons même plus.

Très souvent, nous sommes complètement déconnectés de notre corps et de nos émotions. Nous ne savons pas ce qui se passe en nous et ce dont nous avons besoin.

Si tu veux vérifier ton niveau de stress à l’heure actuelle, tu peux télécharger le document ci-dessous. A l’aide de faits rationnels et d’exercices pratiques, il te permettra de dépasser les interprétations du mental (« tout va bien », « je n’ai pas de raison d’être stressé », ou au contraire « je suis tout le temps stressé », …) pour avoir un regard plus objectif sur le degré de stress que tu vis en ce moment. En ayant de la clarté sur ce que tu vis, cela te permettra de prendre les décisions adaptées à la situation et mieux gérer le stress de la reconversion.

Étape 2 : Accueillir le stress sans le juger

Plus facile à dire qu’à faire !

La pleine conscience va t’être d’une grande aide pour observer tes réactions habituelles face au stress. As-tu tendance à le nier, à le rejeter et faire comme si de rien n’était ? Ou au contraire, est-ce que tu ressasses ce qui ne va pas et fais-tu ainsi grossir le stress que tu vis ? Comment réagis-tu par rapport à ta reconversion ?

Derrière ces réactions, c’est ta vision du stress qui est en jeu. Certains voient le stress comme quelque chose de positif : il les booste, leur donne envie de se dépasser. Pour d’autres, c’est l’ennemi à abattre. Or, comme le disait Jung, ce à quoi je résiste persiste. Quand je dis non au stress, je suis dans le refus de vivre la situation présente. Je crée alors des blocages en moi. C’est comme si je construisais un barrage au milieu d’une rivière.

La clé est d’apprendre à accueillir le stress sans le condamner, d’accepter de ressentir l’inconfort physique et psychologique qu’il crée en moi. Je laisse le flot de l’émotion passer à travers moi, en sachant que c’est temporaire. Et c’est parfaitement normal de ressentir du stress face à un événement comme la reconversion professionnelle. A l’échelle d’une vie, c’est un moment important de redéfinition de qui on est et de nos projets de vie.

Étape 3 : Repérer les causes pour mieux gérer le stress de la reconversion

Après la phase d’accueil du stress, il est important d’aller voir à quoi il est dû.

– Quelles sont mes sources de stress en ce moment ? Qu’est-ce qui me stresse dans mon projet de reconversion ? Si j’identifie que c’est la peur de manquer d’argent par exemple, que puis-je mettre en place pour me rassurer ?

– Qu’est-ce qui me donne l’impression de ne pas avoir les ressources pour gérer la situation ?

– Qu’est-ce qui est le plus important à résoudre en ce moment ? (je prends un problème à la fois, et je ne cherche pas à tout régler d’un coup)

– De quoi ai-je besoin ?

Surtout, c’est important d’aller voir qu’est-ce qui dépend de moi ou pas ? Sur quoi ai-je un pouvoir d’action ?

Si je suis stressé(e) à cause du mauvais temps, je ne peux rien y faire. Je ne contrôle pas la météo. Par contre, je contrôle les pensées que j’entretiens, mes émotions et mes réactions. Je peux choisir d’entretenir le stress en ruminant des pensées sur le mauvais temps et passer la journée à me plaindre. Ou je peux prendre conscience que c’est une source de stress pour moi, et accueillir cette situation sans me juger.

Ensuite, je peux prendre le temps d’écouter quel est mon besoin, et ce que j’ai envie de faire dans cette situation. Par exemple, si je me sens frustré(e) de ne pas pouvoir faire la sortie que j’avais prévue, je vais peut-être me rendre compte que j’ai besoin de divertissement, et choisir une nouvelle stratégie pour répondre à ce besoin.

Rien de tel que la pratique pour assimiler ça. Tu peux tester cette méditation pour apprendre à le faire.

Étape 4 : Réduire le stress grâce à la cohérence cardiaque

La cohérence cardiaque est un outil très efficace pour gérer le stress et facile à intégrer au quotidien. Si je n’avais qu’un seul conseil à donner, ce serait celui-là : pratiquer cette respiration trois fois par jour pendant 5 minutes, le matin, le midi, et le soir. Se reconvertir n’est pas un challenge facile, alors autant mettre toutes les chances de son côté et prendre soin de soi.

Tu trouveras de nombreuses vidéos pour pratiquer la cohérence cardiaque, comme celle-ci. L’application RespiRelax + est aussi très pratique.

Comment ça fonctionne, et pourquoi ça marche ?

Quand nous sommes stressés, notre cœur bat de façon incohérente. Il envoie alors un signal incohérent à notre amygdale (là où se loge notre mémoire émotionnelle), qui va déclencher en nous un sentiment d’insécurité. Avec la cohérence cardiaque, nous allons chercher à transformer notre rythme cardiaque pour envoyer un signal cohérent à l’amygdale, et provoquer ainsi un sentiment de sécurité. L’amygdale va alors stopper la réaction automatique de stress.

Sortir du cercle vicieux du stress :

C’est très important, parce que plus nous sommes stressés, plus l’amygdale est sensible, et plus elle se focalise sur les informations négatives auxquelles elle réagit beaucoup. C’est là où nous rentrons dans un cercle vicieux : nous sommes de plus en plus anxieux et contrariés. Cet état devient même une toile de fond permanente. Nous ne savons plus ce qui cause notre stress, puisque notre amygdale se déclenche à tout va. Nous automatisons alors un réflexe de stress et des pensées anxieuses.

Ce sont des mécanismes purement physiologiques, et pour en sortir, la cohérence cardiaque sera notre meilleure amie, ainsi que la méditation.
Ne te décourage pas si tu ne vois pas toujours d’effets : changer ses réflexes et ses circuits neuronaux, cela demande du temps et de la persévérance. Mais les résultats seront au rendez-vous avec de la pratique !

Conclusion

Se reconvertir sans stress, c’est possible, mais il n’existe pas de baguette magique. Cela demande un engagement personnel quotidien. C’est comme si nous voulions muscler notre cerveau : une pratique régulière est nécessaire pour être de plus en plus serein. Gérer le stress de la reconversion deviendra un jeu d’enfant !

N’hésite pas à chercher de l’aide à l’extérieur : des proches qui pourront te soutenir dans ta démarche de reconversion, un groupe pour méditer, ou encore voir des professionnels de santé ou dans le bien-être. Le plus important est de ne pas rester seul.

J’espère que cet article t’a plu et qu’il t’aidera à cheminer vers une vie professionnelle et personnelle plus sereine !

A très bientôt !

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