Aujourd’hui, je vous propose de découvrir le parcours de Jessica, histoire de vous aider à dépasser certains obstacles lors de votre reconversion. En particulier la peur de se reconvertir quand on a une famille à charge. Que vous soyez maman ou pas, vous trouverez beaucoup de conseils de valeur dans cette interview !
Mais tout d'abord, qui es-tu Jessica ?
Bonjour Mathilde. J’ai 28 ans, je suis maman de deux petits garçons et mariée.
Je suis aussi coach en Santé / Bien-être et spécialisée dans la partie émotionnelle pour les femmes en post-partum. Je me suis reconvertie il y a quatre ans maintenant.
Pourquoi t'es-tu reconvertie ?
Ce qui m’a vraiment poussée à me reconvertir et à faire une introspection, c’est ma première grossesse. Je me suis posée la question : « Est-ce que je suis au bon endroit ? ».
Quand j’étais étudiante, j’ai fait plein de choses : du management, un peu de droit. Je me cherchais déjà. Puis j’ai travaillé en restauration. J’étais serveuse. J’avais ce besoin d’aider les autres, mais je le mettais de côté. Peut-être parce que je n’étais pas prête. J’avais passé quand même, parce que c’était en moi, une licence de psychologie à distance tout en travaillant. Je pense que j’ai toujours su au fond de moi que je n’étais pas là où j’étais censée être. Mais je le faisais parce que, comme beaucoup de gens, j’avais besoin de gagner de l’argent.
Et puis parfois on rentre dans une routine rassurante. Je me disais « Je ne sais faire que ça ». Je ne me questionnais pas trop en fait. Le plus dur selon moi, c’est de sortir du rythme du métro-boulot-dodo. Beaucoup de personnes peuvent se reconnaître dans le fait de se dire : « je ne suis pas épanoui, mais c’est ce que je sais faire. C’est comme ça ». C’est cette fatalité qui nous tient un peu tous dans notre société, où de toute façon, il faut vivre, se nourrir, gagner de l’argent.
Ma grossesse a changé la donne. Je me suis orientée pour ma reconversion vers le coaching pour plusieurs raisons :
– Je ne me voyais pas mener une vie de famille avec le rythme dans la restauration. Tu ne comptes pas tes heures, tu rentres très tard. Ça ne me convenait pas.
– Je commençais à avoir des problèmes physiques avec ce travail.
– Je me suis demandée : qu’ai-je envie de faire ? Je n’avais pas envie d’être psychologue. C’est le coaching qui m’a appelée.
Ma seconde grossesse m’a poussée à aller plus loin. Je venais d’avoir mon diplôme de coach. Je savais que c’était ce que je voulais faire mais je ne savais pas qui accompagner spécifiquement. Avec ma grossesse, c’est devenu une évidence : les femmes en post-partum. J’ai découvert une carence dans l’accompagnement. Les femmes sont très entourées pendant leur grossesse, mais après, c’est le néant.
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Comment dépasser la peur de manquer d'argent, surtout quand on a une famille à charge ?
C’est une question que je me pose tous les jours, on ne va pas se mentir. Parce que c’est la réalité des choses. Ce n’est pas facile. Financièrement pour moi, c’est toujours compliqué.
Après pour les personnes qui s’interrogent, je conseillerais de se poser plusieurs questions :
Quelle est ma réalité financière ?
Est-ce que j’ai des ressources ? De l’argent de côté ?
Si demain j’arrête mon travail et que je me lance, est-ce que j’ai droit à des aides ?
Est-ce que je vais avoir du soutien le temps de me lancer ? Puis-je compter sur mon conjoint ou ma famille ?
Une reconversion, ça se prépare. C’est important de regarder toutes les possibilités pour gérer la période de transition. La question de l’argent est primordiale. De nombreuses solutions existent en fonction de notre situation : mettre de côté en attendant de pouvoir se reconvertir, se former à côté …
A mon sens, il ne faut pas partir comme ça. Mais se retenir de le faire, c’est aussi dangereux pour d’autres raisons (dépression, anxiété …). C’est forcément un parcours qui vient ébranler la sérénité très facilement. Mais quel parcours n’est pas semé d’embûches ?
[Si vous êtes stressés par votre travail et par l’idée de devoir vous reconvertir, retrouvez mon article sur le stress de la reconversion. Il vous donnera des pistes pour mieux gérer cette période d’interrogation].
Si tu devais faire une recoonversion à nouveau, que ferais-tu différemment ?
C’est une question difficile. J’ai envie de te dire rien, car tout m’a appris. Je referais à peu près pareil, mais je me préparerais mieux. C’est ce qui m’a un peu mise en difficulté. Je prendrais le temps de me préparer et de me demander quelles ressources j’ai et pour combien de temps. C’est la partie financière qui me manquait. Je serais plus carrée.
Aussi, je n’irais pas trop vite. Au départ : tu te sens pousser des ailes, tu te formes, tu te lances, tu te dis « j’aime tellement ça, que c’est sûr ça va marcher ». Tu veux aller vite. Résultat : j’ai sauté des étapes primordiales. Il me manquait des connaissances en marketing et dans l’entreprenariat.
Après, même en se préparant, on va avoir des surprises. Mais j’ai beaucoup appris à chaque fois que j’ai vécu des échecs, que je me suis trompée.
Donc vraiment mon conseil : préparez-vous en prenant en compte toutes les dimensions (compétences à acquérir, finances, temps disponible …). Osez vous lancer : il n’y a pas de bons moments.
Où retrouver Jessica ?
Merci Jessica pour tous ces conseils (vous en retrouverez encore plus dans la vidéo).
Pour en savoir plus :