Reconversion coiffure : le témoignage d’Ylanaé

Portrait Mathilde Lanselle Coach en reconversion professionnelle

Vous êtes en pleine réflexion pour quitter votre emploi et la coiffure vous attire ?

Vous avez sans doute des questions plein la tête. 

Rien de tel que d’avoir le témoignage de personnes qui sont déjà passées par là pour se rassurer et savoir comment faire une reconversion dans la coiffure.

Découvrez donc le témoignage d’Ylanaé qui est devenue coiffeuse et coach capillaire, spécialisée dans les cheveux texturés.

Vous y trouverez une mine d’informations, que ce soit concernant les formations professionnelles ou sur comment se lancer à son compte.

Alors, c’est parti !

Portrait d'Ylanaé qui a fait une reconversion dans la coiffure

Interview d’Ylanaé, ancienne cheffe de produit dans l’informatique qui s’est reconvertie dans la coiffure. Elle est la fondatrice de Coach My Curls.

CHALLENGE OFFERT

Mettez de la clarté sur votre avenir professionnel grâce à une méthode efficace garantie sans prise de tête !

Comment as-tu eu le déclic de devenir coiffeuse ?

Moi, c’est Ylanaé. J’ai 30 ans et je suis coiffeuse, formatrice et coach capillaire, spécialiste des cheveux texturés.

J’ai lancé mon activité en 2019. J’ai commencé en créant un compte sur Instagram pour donner des conseils sur les cheveux texturés.

Ça a très bien marché, au point qu’à un moment je me suis dit pourquoi ne pas me professionnaliser ?

En parallèle, mon métier ne me plaisait plus. J’étais cheffe de produit dans l’informatique.

C’est un métier où il faut avoir des idées et les mettre en application. J’adorais ça.

J’ai eu des responsabilités assez rapidement. A 23 ans, je manageais déjà une équipe.

Mais je suis rentrée dans une boîte où il y avait beaucoup de pression.

Je suis devenue stressée. Je pleurais en rentrant du travail. J’avais la boule au ventre.

Jusqu’au jour où 2 événements se sont passés.

Déjà, il y avait de plus en plus de burn-out autour de moi, dans mon équipe. 

Et deuxième point, c’est que malheureusement, j’ai perdu une amie brutalement d’un cancer.

Et je me suis dit : “ Mais pourquoi je m’embête à aller tous les jours travailler dans cette entreprise alors que la vie peut s’arrêter demain ? “

Ça m’a trotté dans la tête et 6 mois plus tard, je démissionnais dans l’idée de continuer en tant que cheffe de produit mais ailleurs.

Et à l’époque, je ne pensais pas du tout me reconvertir dans la coiffure.

Pour moi, c’était juste un hobby. Je le faisais par passion.

C’est avec le Covid que je me suis lancée car j’ai été mise au chômage partiel.

Ça a été un déclic. Au début, je l’ai très mal vécu et puis j’ai réalisé que je ne voulais plus y retourner.

En travaillant seulement une demi-journée par jour, j’atteignais mes objectifs, ce qui me laissait le reste de la journée pour travailler sur mon compte Instagram.

C’était ma bouffée d’oxygène. Je passais du temps sur une activité qui me plaisait et c’est comme ça que j’ai construit mon entreprise.

Je pense que c’est aussi pour ça que ça a bien fonctionné. Je ne cherchais pas à vendre au début. 

Je me demandais juste : “ Comment je peux faire pour aider au maximum les gens ? “

J’ai vraiment écouté leurs besoins. Et ensuite, j’ai fait facturer.

En étant au chômage partiel, j’avais quand même une rémunération en plus.

J’ai pu me former en coiffure à côté.

Au bout de six mois, je n’avais plus le droit au chômage. C’était un mal pour un bien.

Petit à petit, j’ai fait la transition pour me mettre à 100 % sur mon activité dans la coiffure.

Qu'as-tu suivi comme formation pour faire ta reconversion dans la coiffure ?

J’ai suivi plusieurs formations.

Formation en coaching

Je me suis formée au coaching parce que, quand je donnais des conseils aux personnes, même si elles avaient de très beaux cheveux, il y avait toujours cette partie d’elles qui se disait que ça n’allait pas.

J’ai réalisé que ça allait plus loin que les cheveux, plus loin que l’esthétique.

J’ai commencé à intégrer le coaching dans ma méthode de compréhension du besoin des cheveux, ce qui m’a permis de développer une méthode de coaching capillaire. Elle combine du développement personnel et des conseils capillaires en cheveux texturés.

Formations en coiffure

Pour la coiffure au début, j’ai fait par moi-même.

Je me suis renseignée sur les réseaux sociaux parce que moi-même, j’avais ces problématiques-là par rapport à mes cheveux.

Je me suis rendue compte que beaucoup de choses se contredisaient dans ce que je trouvais et que ça ne marchait pas forcément. Il y avait beaucoup d’incitations à acheter des produits.

J’étais aussi passée à ce qu’on appelle le naturel, c’est-à-dire arrêter de me lisser les cheveux et les produits chimiques pour avoir une meilleure consommation et éviter de polluer la planète.

Pourtant, je me retrouvais dans une situation où j’achetais encore plus de produits, je dépensais encore plus d’argent et j’y passais beaucoup de temps.

Je me suis alors formée sur ce qu’on appelle la science du cheveu.

J’ai lu beaucoup d’études scientifiques et de livres.

En septembre 2020, j’ai décidé de me former à la coiffure et de passer le CAP coiffure en 1 an. Je n’étais pas sûre que cela me plaise mais je me suis autorisée à expérimenter. Ça a été un coup de cœur.

Ensuite je me suis formée à l’étranger à une coupe qui s’appelle la RëzoCut.

C’est une coupe spécifique pour les cheveux texturés

J’avais prévu d’aller aux Etats-Unis pour me former mais on était en plein Covid. L’organisme a donc proposé des formations à distance et c’était super. Ça n’était pas gênant d’apprendre en ligne.

Mais je n’ai pas attendu d’avoir des diplômes pour pratiquer.

Je n’ai pas attendu d’avoir un diplôme de coaching pour faire du coaching.

Je n’ai pas attendu d’avoir un diplôme français de coiffeuse en cheveux texturés.

D’ailleurs, aujourd’hui, je n’en ai pas parce qu’il n’y a pas de formation en France pour les cheveux texturés mis à part celle que je propose là en ligne.

C’est très français cette importance des diplômes pour être légitime.

A partir du moment où tu as des clientes qui sont satisfaites, qui ont des transformations, qui te disent que tu changes leur vie, il n’y a pas besoin de diplôme en fait.

Je pense que c’est important de se détacher de ça.

Ylanaé coiffeuse en train de faire une coupe sur cheveux texturés
Crédits photo : Anne-Laure Seret

Est-ce que se former en ligne en coiffure, ça marche vraiment ?

C’est comme ça que j’ai appris. 

Quand tu te formes à la coiffure, peu de personnes le savent mais il y a une méthode.

Quand tu apprends à couper les cheveux, tu apprends ce qu’on appelle des schémas de coupe.

C’est comme quand tu montes un meuble IKEA.

Étape 1, tu fais ça.

Étape 2, tu fais ça.

Étape 3, tu fais ça.

C’est méthodique.

Tu peux voir sur une feuille ton schéma et le processus de coupe.

Tu vas savoir la réaliser et ensuite, tu as des manières de vérifier, de faire des doubles vérifications pour savoir si c’est bien OK.

Quand je me suis formée à la coiffure pour les cheveux texturés, c’était sur zoom et 100% en anglais.

Je n’avais même pas encore commencé à faire de la coiffure.

Je n’avais pas le vocabulaire anglais spécifique aux cheveux.

Si moi j’ai réussi à le faire alors que j’avais très peu d’expérience en coiffure et que c’était en anglais, tout le monde peut le faire.

Donc oui, ça fonctionne et c’est ce que je mets en place dans ma formation de coach capillaire. Je suis en plein lancement, et j’ai déjà cinq personnes qui ont dit oui.

Le gros avantage, c’est qu’elles n’ont pas à se déplacer pour se former et c’est 1h30 par semaine.

Quand tu suis des formations en présentiel, tu dois fermer ton salon, tu loupes des rendez-vous. Pendant deux jours, tu reçois énormément d’informations. Tu n’as pas le temps de digérer tout ça. Tu t’entraînes pendant deux jours en mode intensif.

Mais si tu as des questions qui te viennent quatre jours plus tard, tu n’as personne à qui les poser.

J’en ai discuté avec une personne que j’ai coiffée et qui s’était formée à la même méthode que moi (la RëzoCut) mais en présentiel. 

Elle m’a dit : “ C’est génial, mais en fait, il y a plein de choses pour lesquelles je ne me sens pas autonome. Je ne me sens pas à l’aise parce que j’ai appris tellement d’informations en deux jours qu’il y a des choses dont je ne me souviens plus “.

Alors que quand tu es en formation à distance, tu as les replays. Tu peux réécouter autant que tu veux, revoir les gestes.

Ylanaé qui travaille sur ordinateur pour sa formation en ligne en coiffure
Crédits photo : Anne-Laure Seret

Quelles sont tes stratégies pour avoir une entreprise rentable ?

Oser être moi-même

Sur les réseaux sociaux, il y a une chose primordiale, c’est être soi-même. Tu vas montrer qui tu es, ta vraie personnalité, tes défauts aussi.

Le fait de m’affirmer, c’est ce qui m’a aidée aussi à faire le tri entre les gens qui adhèrent ou pas à ma manière de travailler.

Comprendre les besoins des clients et faire des tests

Un autre point crucial, c’est écouter les personnes. Si la personne n’achète pas, j’essaie de comprendre pourquoi elle me dit non. C’est essentiel de discuter avec les gens et de ne pas chercher à leur vendre à tout prix quelque chose.

Moi, j’ai commencé par tester mon coaching capillaire

Je me souviens, j’avais lancé un e-book et à la fin, je proposais du coaching capillaire gratuitement. Les personnes n’avaient qu’à mettre leur nom sur la liste d’attente.

En 48 heures, j’ai eu 50 inscriptions, je ne m’y attendais pas !

J’ai fait 50 coachings en mode bêta test pour tester ce que je voulais proposer.

C’était en 2019, je n’avais même pas encore quitté mon job. Je faisais les choses en parallèle. C’était vraiment très, très intense.

J’analysais tout pour comprendre ce qui avait fonctionné ou pas. Après, ce sont des maths.

Si tu as 100 personnes et qu’il y en a 15 qui achètent, il faut que tu en trouves 200 et il y en aura 30 qui achèteront.

Me faire accompagner

Ensuite, se faire accompagner permet de prendre des raccourcis.

Mon premier coaching que j’ai pris, c’était assez conséquent. J’ai vidé tout mon PEL. C’était 10 000 euros.

Je l’ai pris pour transformer mon coaching individuel en coaching de groupe parce qu’en fait, je passais tout mon temps en appels et ce n’était plus possible pour moi.

Ce n’était pas viable à long terme. À la fin, j’en avais marre, je n’avais plus de voix à la fin de la journée.

J’ai fait un premier lancement à zéro qui m’a permis de mieux comprendre pourquoi les gens n’avaient pas acheté. 3 mois plus tard, j’avais 10 clientes et je générais 7 700 euros.

C’était un gros investissement, mais je me suis dit :  » Est-ce que je me sens capable aujourd’hui, toute seule, de générer 10 000 euros par an ?  Est-ce que cette personne-là, est-ce que cette formation va, selon moi, m’aider à pouvoir générer au moins 10 000 euros cette année ? « 

10 000 euros en un an, c’est 800 euros par mois.

Il me suffisait de vendre un coaching et demi par mois.

En ayant toutes les connaissances que j’allais apprendre, je me suis dit :  » Si je ne sais même pas vendre un coaching et demi par mois, c’est qu’il y a un problème ! « 

Pour m’aider à prendre une décision, je me demande toujours c’est quoi le pire qui puisse m’arriver et je fais en sorte d’être à l’aise avec ça.

Dans ce cas-là, le pire qui pouvait m’arriver, c’était de faire zéro vente. Mais même si ça se produisait, ça me permettrait de mieux connaître ma cible, donc je serais gagnante quand même.

A partir du moment où tu es à l’aise avec ça, tu ne vois que le bon côté des choses.

Tu prends un risque proportionné à ce que tu peux te permettre.

Imaginons que je ne vends pas pendant trois mois et que j’ai six mois d’argent de côté.

Au bout de trois mois, il me faut quand même des ressources. Je vais chercher un petit job. Je vais faire du babysitting.

Je vais faire des courses pour des grand-mères.

Rien que tout ce qu’on a chez nous, vendre des meubles, vendre des fringues, il y a beaucoup de ressources qui sont là.

Tu vois, tout est possible.

Qu'est-ce qui t'a aidée à réussir ?

Je pense déjà à ma manière d’être. Je suis une fonceuse et j’ai toujours eu beaucoup d’ambition.

Je suis allée dans un lycée élitiste, ça m’a conditionnée à réussir.

J’étais entourée de personnes qui voulaient réussir.

À l’époque, je n’étais pas du tout en mode entrepreneuse, mais je pense que ça a toujours été là parce que j’ai fait un master marketing et entrepreneuriat.

Ça m’a aidée pour la suite et aussi le métier de cheffe de produit. J’ai appris à avoir une idée et faire en sorte de la commercialiser.

Je suis quelqu’un de très logique, et pragmatique. Ça m’aide à avoir une structure et de la rigueur.

Je fais enfin très attention à ma santé, c’est ce qui me permet de faire mon travail. Je me suis mise au yoga pour être plus zen et plus productive.

Prêt.e pour votre reconversion dans la coiffure ?

Vous avez maintenant plein d’informations pour faire votre reconversion dans la coiffure.

J’espère que le témoignage d’Ylanaé vous a inspiré et donné envie de suivre vos envies !

Vous voulez vous aussi vous reconvertir mais vous avez besoin d’aide pour oser franchir le pas et passer à l’action ?

Réservez votre appel découverte gratuit ! Vous pourrez m’expliquer votre situation et avoir des premières clés pour avancer sur votre projet.

Vous avez aimé cet article ? 📌 Épinglez-le sur Pinterest pour le retrouver plus tard !

Reconversion coiffure comme coach capillaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut